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Le scandale des EPI SANDF mis en lumière

Aug 08, 2023

Des responsables du ministère de la Défense font l’objet d’une enquête pour avoir apparemment manipulé des dizaines d’offres d’équipements de protection individuelle (EPI) Covid-19, dans le cadre du dernier scandale de ce type à émerger.

Le Sunday Times a rapporté que des responsables auraient attribué des contrats d’une valeur de plusieurs millions de rands à des entreprises légitimes à condition qu’elles les « cèdent » à des intermédiaires présélectionnés.

En septembre 2022, les Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) ont traduit quatre officiers devant un tribunal militaire pour faire face à des accusations de corruption résultant d'une enquête de l'Unité spéciale d'enquête (SIU) sur des contrats d'EPI d'une valeur de 273 millions de rands attribués en 2021 à cinq entreprises. la façade est apparue au grand jour.

Le projet de façade s'est déroulé en août et septembre 2021 au centre de service central des achats du département à Eco-Park. Des dizaines d’entreprises qui avaient remporté des contrats d’EPI ont été invitées à les « céder » à d’autres, une commission de 10 % étant versée aux soumissionnaires initiaux retenus, a rapporté le Sunday Times.

Simon Tshikalange, propriétaire de Timhuti Medical Supply, et son frère Walter, propriétaire de la société de fournitures médicales PDC Health and Training, ont cédé des contrats d'une valeur de plus de 4,4 millions de rands et 2,58 millions de rands respectivement à une entreprise appelée Vhuyo Consulting. Vhuyo Consulting appartient à Mpho Nevhutalu, l'un des plus grands gagnants de la vague de fraude et de corruption présumée. Il aurait reçu 16,3 millions de rands pour fournir des masques à trois épaisseurs. Nevhutalu aurait utilisé les coordonnées d'autres sociétés enregistrées dans la base de données centrale des fournisseurs (CSD) du Trésor national.

Selon le Sunday Times, environ 28 entreprises ont cédé leurs contrats – dans certains cas à des personnes qu'elles ne connaissaient pas, originaires d'une autre province – en échange d'une commission de 10 %.

Le porte-parole de la SANDF, le général de brigade Andries Mokoena Mahapa, a déclaré que l'affaire faisait actuellement l'objet d'une enquête de la part de la police sud-africaine.

Darren Olivier, directeur de l'African Defence Review, estime que les achats de la SANDF sont clairement compromis, car il s'agit du troisième incident majeur de corruption généralisée découvert récemment.

« Pourquoi ne voyons-nous pas davantage de hauts dirigeants être tenus responsables de cela ? Où est l’urgence de la part du ministre et du secrétaire à la Défense ? L’approvisionnement est l’un des éléments les plus cruciaux de la SANDF et le dysfonctionnement (ou, pire, la corruption) porte atteinte à chaque capacité opérationnelle et a de graves répercussions. Il ne s'agit pas seulement d'un gaspillage d'argent, même si c'est aussi un problème pour la force sous-financée », affirme-t-il.

« Le ministre de la Défense et le secrétaire à la Défense ont le devoir d'effectuer la surveillance nécessaire pour identifier et mettre fin à des problèmes répandus comme celui-ci, tout en exigeant des changements pour garantir qu'ils ne se reproduisent pas. Jusqu’à présent, ils ont échoué dans cette tâche », a conclu Olivier.

L'expert en défense Dean Wingrin estime que le dernier scandale des EPI pourrait n'être que la pointe de l'iceberg. « C’est exactement ce que nous savons. Les appels d'offres plus petits sont encore plus faciles à manipuler, sans compter qu'il doit y avoir un abus généralisé du système de devis pour les petits achats, mais qui restent très lucratifs. C'est un problème qui touche tous les services gouvernementaux nationaux et quelques services gouvernementaux locaux, les entreprises publiques, etc. il a déclaré.